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 Ode à la joie

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MessageSujet: Ode à la joie   Ode à la joie EmptyMar 18 Avr - 1:12


 
Ode Shacklebolt
 Infuse your life with action. Don't wait for it to happen.  


 

 

 
Pseudo
: ici
Âge
: ici
Comment as-tu connu le forum ?
 ici
As-tu des remarques à faire ?  
 ici  
Fréquence de connexion :
 X/7 jours
un dernier mot ?  
ici

 
Code:
[b]nom de la célébrité[/b] - pseudo du personnage

 
crédit gif/avatar
:  ici

 

 
Carte d'identité
Prénom
: Vous savez, y a des trucs dans la vie qu'on trouve parfois assez illogique, paradoxales, voir totalement improbable. Savoir pourquoi mon paternel a décrété que je devais m'appelle Ode - nom aussi ridicule qu'improbable - ca fait partie de ces choses. Une ode, c'est aussi harmonieux que c'est classique, ca vous prend dans les tripes pour vous rappeler c'qu'il y a de plus délicat et délicieux en vous - une Ode c'est une poésie qui vous touche au coeur. C'est tout ce que je suis pas.
Nom
: J'ai pris l'pseudonyme de mon géniteur, du reste de ma famille comme si j'en faisais pleinement partie. Faut donner l'change, faire quoi que j'touche la foudre comme eux. Les Shacklebolt , nom encensé et critiqué, rendu ridicule pour un temps mais ca durera pas, ca dure jamais.
Date de naissance
: j'suis un lion pour les moldus, né dans l'coeur de l'été, au milieu du mois d'Aout. Mais si on vous demande, j'suis du 31 Octobre 1962 , c'est en général c'qu'il se passe quand on est jumeaux. On partage une date de naissance.
Nationalité
: Dans l'bayou, c'est la sur les rives du Mississipi qu'mon père s'est perdu, et que j'me suis retrouvé à vivre. Américain, avec des origines anglaises d'une mère qui est pas la mienne.
Statut de Sang
: Ca va vous faire marrer, d'apprendre que pour vous j'serais un sang pur comme tous les autres membres de ma famille - ils disent famille comme si ca suffisait à nous lier les uns avec les autres au lieu d'contre. Mais c'est contre que je me bats, le chaos ca a toujours été plus vivifiant - et pour l'reste j'suis un mêlé qui s'passe pour pur pour cacher son hérésie.  
Métier/Maison
: J'ai toujours été du genre à rugir trop fort, m'faire entendre alors qu'on me demande de fermer ma gueule - j'ai la gueule du lion grande ouverte.  
Orientation sexuelle
: Pour l'reste du monde, j'me perds dans tout c'qui s'écarte pour moi. Homme, femme, adultes, étudiants, qu'importe, j'me accroche comme un foutu droguée, et c'la drogue qui accompagne mes délires nocturnes bien souvent. A défaut d'tomber amoureux, j'aime autant planer.

  Un brin de magie :
Votre Epouvantard
L'orage, comme il y en avait dans le Bayou. Eclair, tonnerre, et apocalypse. Diluvienne.
Votre Patronus
 C'est une histoire assez drôle - ca - parce qu'ils disent qu'on partage parfois un patronus avec son âme soeur. Et si j'ai bel et bien une soeur je m'attendais pas à avoir une âme. Pourtant j'ai l'alligator dans la peau, au bout d'la baguette, comme ma chère Light.
Votre baguette
Cheveux de Harpie, bois d'chêne, 31 cm. 
L'amortencia :
Y a l'odeur des forêts dense du Mississippi, de cette étendue qui ravage la gueule parce qu'il fait trop chaud. J'sens parfois du bois d'santale qui enivre autant qu'elle perd, qu'elle me perd. Et autre chose d'plus délicat, que je sais pas cerné. Quelque chose de nouveau, et parfois de terrifiant.
Particularité magique
Rien qui soit inné, mais avec mes origines j'peux pas faire comme si j'connaissais rien à la magie vaudou. J'sais pas qui est ma mère, mais parfois j'me dis qu'elle a pu être de ceux qui parlait aux cartes, et lisaient les boules de cristal - ou qui s'amusait à faire des poupées pour torturer l'pauvre monde. J'le fais aussi, en faisant croire que j'y connais quelque chose alors que je ressens pas forcément la vibrations mystiques de ce genre de délire de voyantes.   


 
Caractéristiques
Caractère
:  La sincérité c'est pas vraiment mon fort en théorie, parce que pour le plus gros ma vie c'est un mensonge monté de toute pièce pour contenter un père infidèle et une mère aveuglée - je m'étonne encore de les voir jouer la comédie - passons. Pourtant j'peux pas tenir ma langue qui dégueule plus souvent la vérité crue telle que je la pense plutôt qu'à se restreindre pour pas faire mal aux gens. Ou alors je l'utilise pour faire du bien - trop de bien au coeur pour que l'esprit se taise. Faire taire l'reste du monde, s'oublier dans les bras des étrangers pour pas que j'ai à penser à moi. A ce que je ressens - j'suis pas quelqu'un qui s'laisse toucher au coeur. J'préfère m'présenter comme un de ces gamins qui s'perd dans les plaisirs de la vie, parfois à outrance pour pas montrer tout c'qui se dit pas. J'suis de ceux qui aiment profiter du sexe, de l'alcool, de la drogue, jusqu'à y perdre conscience. J'ai pas conscience - de rien. La vie c'est un terrain d'jeu sur lequel faut s'exalter autant qu'on le peut. J'peux pas dire que je suis quelqu'un de solitaire, j'aime pas la solitude, pas plus que le silence ou le calme. J'aime les soirées, les engueulades, les passions des gens - j'suis un passionné, un obsédé qui change d'objet de fascination trop souvent. J'manque pas de loyauté, parfois; tout dépend avec qui. Ni de courage quand il s'agit d'faire des conneries - de faire comme je l'entends. J'ai de l'humour, de l'esprit, il parait - quelque fois - et pour le reste j'garde toujours ce mystère, et cette mélancolie parfois. Cette rage au coeur, rage de vivre - ode à la joie.  
Allégeance
: Envers pas grand monde, peut être envers moi - ca m'semble un choix pas trop mal. Après tout y a qu'avec ma gueule que je vais devoir faire toute ma vie. J'avoue cependant qu'une guerre ca donne des perspective intéressante. Y a toujours des trucs à s'foutre sous la dent. Un peu plus de pouvoir ou de possibilités - possibilités d'toucher à des trucs qu'on peut pas avoir sans argent ou coup d'main. Moyen de tirer son épingle du jeu, de trouver une place où on pensait pas en avoir. Toutes ces histoires de pureté, ca m'passe au-dessus sincèrement. Ca m'touche pas plus que cela, peut être parce que j'suis un batard qui s'fait passer pour c'qu'il est pas, et que l'hypocrisie je l'ai qui coule dans les veines. Ca m'tuerait pas de me battre pour la pureté ou contre elle, j'ai pas de conviction. Le bien ou l'mal c'est des idées trop abstraites; pour ma part j'pense en profit. Au plus offrant, j'donnerais ce que je peux. Ou alors j'garde tout pour Light et moi; parce que je vois pas trop pour qui je peux combattre si c'est pas pour nous deux.   


 


Dernière édition par Admin le Mar 2 Mai - 0:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ode à la joie   Ode à la joie EmptyMar 18 Avr - 23:08


there is no fairytale
When you smoke the herb, it reveals you to yourself.

coup d'foudre, coup d'sang
On est cons quand on est mômes - pas parce que notre esprit est totalement obstrué par toutes les bêtises que s'imaginer les gamins, mais parce qu'on a confiance. La confiance c'est clairement une connerie, une d'ces choses qui peut détruire votre esprit quand elle est brisée, et qui peut vous foutre plus bas qu'terre. Et s'il y a bien des personnes en qui on accorde notre confiance sans même y réfléchir, parce qu'on est aussi vulnérable qu'on est inexpérimenté c'est nos parents. Ils sont là pour nous apprendre à vivre, nous éduquer, nous amener à être assez forts pour pouvoir s'battre contre le monde et s'faire entendre. Vivre, simplement. Vivre - ca doit être une aventure incroyablement folle. Incroyablement bonne. Sauf que j'pas pu compter longtemps sur mes parents, principalement parce qu'à l'âge de six ans j'me suis rendu compte que j'pouvais pas leur faire confiance.  
C'est étrange comme la mémoire modifie parfois des évènements - parait que lorsqu'on se remémore un souvenir, on s'remémore en réalité la dernière fois qu'on y a pensé. Le premier souvenir, le moment vécu disparait, transformé par la vision morcelé de la mémoire. C'que je me souviens de ce jour-là c'est qu'il faisait nuit (peut être) et que les voix hurlantes de nos parents m'avaient réveillé. Assez pour qu'agacé j'me retrouve à devoir me rendre dans le salon pour leur demander d'se taire. Ou alors juste parce que j'étais inquiété de la raison de leur dispute. A l'époque il me semble que ca importait. A l'époque.
PERE — « Une fois ! Une seule et unique fois, et je doute que tu puisse m'en faire le reproche en réalité ! »  Jamais j'nai eut peur de notre père, peut être parce qu'il a jamais cherché à m'terrifier en vrai. Ou alors parce qu'il s'inquiète toujours plus des autres, de mes soeurs. Moi j'suis laissé à ma vie avec plus de liberté. Peut être parce que je suis plus débrouillard, ou parce que j'ai pas failli m'faire bouffer par un crocodile comme Loli'.
MERE — « Dois-je te rappeler ce qu'il s'est passé la dernière fois ? Dois-je te rappeler ce que j'ai sacrifié pour toi ? » 
PERE — « Nous étions d'accord pour ne plus en parler. Nous étions d'accord pour le garder cacher. Personne ne doit savoir. Jamais. » J'crois qu'il y a eut un silence à ce moment-là, ou alors l'reste du monde s'est effondré, et y a plus rien qui n'a eut d'sens pendant un moment. L'moment où mon père l'a simplement dit. Où il l'a dit avec le même ton, comme si c'était normal. Comme si ce n'était rien.
« Personne ne doit savoir qu'Ode n'est pas ton fils. »
Y a tout qui s'est effondré, tout qui a perdu d'son sens alors que j'avançais dans la pièce comme pour m'assurer que je ne rêvais pas. Ou alors que j'étais enfermé dans mon cauchemars. Ou pour voir l'regard de mon père, assuré, confiant, haineux - mais certainement pas menteur. Sauf que le mensonge était là. J'étais pas l'fils de ma mère, alors j'étais pas...  
ODE — « J'suis pas le frère de Light. » C'est là qu'ils se sont tournés vers moi, soudainement l'étranger dans la pièce que personne voulait voir là. Soudainement l'étranger dans cette foutue famille qui m'avait caché ça - ça quoi ? Qu'est-ce que j'étais alors si c'était pas l'frère jumeau de Light ? Si j'étais pas l'fils de ma mère ? Est-ce que c'est pour cela que les autres avaient le droit à son attention mais pas moi ? Que je l'agaçais toujours prodigieusement ? Que  je n'faisais jamais assez bien c'qu'elle attendait de moi ? Parce que j'étais pas son fils. Ca faisait pas d'sens, mais c'était la vérité. J'étais pas son fils.
PERE — « Viens là, Ode. On va avoir cette conversation, une fois. Ca sera la dernière. » Mon père c'pas du genre à qui on s'refuse ce droit de lui parler ou de l'écouter. Ce soir-là j'apprenais que j'étais pas née en Octobre, mais en Aout. Que ma mère n'était pas ma mère mais une foutue erreur d'une nuit seulement . Rien de plus - pas d'nom, pas d'raison, pas d'image mentale. Rien. J'avais l'droit aux yeux de mon père, à sa couleur d'peau, et s'était suffisant pour m'faire passer pour le jumeau de L. Pour m'faire passer pour un Shackelbolt comme les autres. Mais j'étais pas comme les autres, pas tout à fait. J'étais - moi - un sang mêlé.

coup d'un soir, coup d'pute  
J'étais pas un gamin solitaire, j'ai jamais été de ceux qui s'carrer dans un coin en espérant qu'on les oublie. Quand on est dans une famille nombreuse, la solitude et l'silence c'est un luxe, et j'en voulais pas. J'en voulais pas parce que j'le sentais oppressant. Après avoir découvert qui j'étais, ou plus précisément qui j'étais pas, c'tait comme si tout autour d'moi s'immobilisait. Dés que j'rentrais dans une pièce, il me semblait que les conversations disparaissaient. Quand mon prénom était prononcé c'était avec une forme de crainte, un murmure dédaigneux et outragé. Quand j'sentais arriver le mois d'Aout, je pouvais pas m'empêcher de les sentir me fixer comme une bête folle. Et le mois d'Octobre était pire encore. J'aimais Halloween depuis gamin, mais l'jour de nos huit ans avec L. j'étais pas là pour l'fêter. Dans ma tête j'avais déjà grandi deux mois avant. C'tait pas ma fête, c'tait la sienne. C'était la sienne et j'avais pas envie d'sentir les regards inquiets, et les silences outragés. C'était une mascarade, c'était pas vrai, et y a tout l'monde parmi nous qui le savaient. Alors pourquoi - pourquoi foutu Diable - continuer de jouer à la comédie ? Pourquoi continuer à faire croire que j'pouvais être proche de L. comme ça ?
Deux ans, deux ans que j'étais oppressé par les mensonges, par la mascarade, par l'poids de tout ce que mon père m'avait appris et que je pouvais dire à personne. On en parle pas - il a été assez clair là-dessus. Alors, ce jour-là j'suis partie au matin dans l'Bayou sans savoir que ca s'rait peut être la dernière fois que je ferai le voyage, parce qu'une semaine plus tard on s'rait chassé d'notre pays natale. J'tais au-dessus des crocodiles, portant la guitare désaccordée que j'avais volé à un moldu quelques mois auparavant. J'savais pas joué, mais clairement j'men foutais - au moins ca combattait l'silence.
LIGHT — « J'peux savoir c'que tu fous là ? L'gâteau est trop grand pour que je le mange toute seule. » J'me tournais pas vers elle, même si mon coeur s'fout en l'air de savoir qu'elle était là. J'peux pas - j'pouvais plus la regarder en face, comme si c'lien entre nous existait plus. J'voulais qu'il existe plus, parce qu'il était faux, comme le reste. Elle était pas ma soeur jumelle : les langages secrets, les murmures de confidences et la complicité que les liens d'sang créés c'était pas pour nous. C'était que des illusions, des idées qu'on s'était fait par habitude. Parce que nos parents nous ont gardé dans c'secret.
ODE — « Ton gâteau, démerde toi avec. » Ca fouette dans l'air, et ca m'blesse sans doute autant qu'elle, mais j'y arrive pas. J'arrive pas à l'aimer comme j'le voudrais, parce que - L. - c'est pas ma jumelle. Sauf qu'elle s'démonte pas, la lionne, elle grimpe dans l'arbre, et elle m'prend soudainement dans ses bras.
LIGHT — « Ca change rien, Ode. J'sais pas c'que tu crois, mais ca change rien pour moi. Tu m'manques. Tu crois que j'ai pas vu qu'tu t'éloignais ? j'te sens plus là... »  Elle montre sa poitrine avec une main qu'elle a ôté d'mon cou. « Mais parfois y a des choses qui sont plus importantes que l'sang. Et on a toujours la moitié du notre qui est l'même. »  Qu'elle me sort avec un grand sourire, avant que j'me perde dans son regard, et embrasse sa joue  par instinct. Par habitude, parce que c'est toujours là qu'je trouve ma place. Avec L.
LIGHT — « On s'ra toujours les jumeaux. Ca changera jamais, et j'men fous d'savoir quand tu es né, t'es l'autre part de moi. » Qu'elle me promet avec cette candeur qui n'appartient qu'à elle. Cette assurance qui m'prend à la gorge, et m'fait sourire à ce moment-là. Idiot que j'ai été, d'la vouloir loin d'moi.
ODE — « Et la plus belle des parts. » Elle m'frappe à l'épaule, et j'ai mon rire qui s'fracasse contre les arbres écorcés du Bayou. J'crois qu'on est resté un moment, là, à jouer de la guitare, et à parler d'tout et de rien. Comme avant. Comme maintenant. Comme toujours. Et y a plus jamais eut d'silence dans ma vie, que depuis que Light m'a fait chanter l'coeur.

coup d'poing, coup du sort
Il s'est fracassé - pas qu'il l'avait cherché, j'pense que c'était un accident vraiment. Pas que je le plaigne, j'ai du mal à pleurer pour les autres gamins Shackelbolt depuis que j'sais que leur mère c'pas la mienne. Depuis qu'ils le savent tous - parfois j'me demande si Vital savait. Parfois j'me demande si celui que j'prenais pour mon modèle, savait que j'serais jamais à sa hauteur. Parce que j'peux pas même entrer dans la course. Et c'est en faisant la course qu'il s'est effondré - l'crétin - à croire qu'il est pas fichu de foutre un pied d'vant l'autre. Cela dit quand j'ai entendu l'fracas c'est pas pour lui que je me suis élancé dans la forêt pour les retrouver tous les deux. C'est pour Light que je suis partie comme un détraqué. Sauf que c'mon frère, malgré tout, et j'suis trop habitué à l'appeler comme ca pour pas juste lui proposer mon aide pour l'refoutre sur pied. Bien qu'il arrive plus à marche, et qu'il s'effondre dés lors qu'on l'fout sur nos épaules L. et moi.
ODE — « Quoi, l'arbre était pas assez grand pour qu'tu l'vois pas et qu'tu l'évite ? » J'peux pas empêcher d'être comme ca - souvent j'me dis que c'est injuste, mais c'plus simple pour être avec les autres. Si j'suis pas totalement amer, ou trop sarcastique, j'me retrouve à voir des sentiments d'faiblesse qui sont pas assez bien pour moi.
VITAL — « La ferme, Ode. Aide moi plutôt à rejoindre Sainte-Mangouste. » J'grimace mais j'dis plus rien, j'la ferme mais pas pour lui. Parce qu'y a L. qui a les larmes aux yeux, que j'sens - même si c'pas vraiment ma jumelle - combien elle s'en veut déjà à mort. Alors j'la ferme, et c'est assez rare. J'porte mon frère comme j'peux jusqu'à ce que les médicomages l'prennent en charge. Et j'la ferme encore quand y a L. qui le lâche plus, qu'elle est à son chevet tout l'temps à tenter de lui rappeler qu'il doit s'battre. Il s'est bouffé un arbre, pourtant on a l'impression que c'tout la forêt qui a prit feu. Et on s'bat pour pas être ravagé par les flammes. Ils s'battent - en réalité - y a mon père qui a l'regard fermé, ma mère qui est trop inquiète, et Loli qui arrête pas d'demander c'qu'il se passe comme si les mots passaient pas la barrière d'son crâne. Et L. Light c'pas tous les jours qu'elle est si muette, et ca à l'effet d'me foutre envie d'pleurer aussi parfois. J'peux pas pleurer - jamais - j'préfère de loin m'glisser dans son lit l'soir, c'qui est pas dur parce que les jumeaux partagent une chambre, c'est plus simple, et que je la sers jusqu'à ce qu'elle s'détende et laisse les cauchemas prendre la place de la réalité.
Parfois j'me dis que c'est pas plus mal - au moins d'ses cauchemars j'peux la réveiller.

coup d'coeur, coup d'hasard
Il suffit d'un battement d'ailes de Papillon à l'autre bout du monde pour faire éclater un orage - l'orage avait éclaté chez nous mais c'qui la causé c'est l'accident de Vital. Ou alors c'est les habitudes ésotériques totalement dépravés d'la mère adoptive qui a finit par s'faire reléguer au rang d'criminel par les lois d'MACUSA. Et nous voila qu'on partait sur les routes pour retrouver les origines du paternel dans un pays où y a de crocodiles que dans les livres d'images. L'Royaume-Uni c'était pas trop humide, on était encore habitués à cela. Mais clairement, c'était trop froid. On a commencé à s'acheter des écharpes et des gants pour survivre la moitié de l'année et y avait rien d'agréable dans ca. Et finalement fallait bien trouver le moyen de se réchauffer et à palier l'ennuie. Et parce que Vital était mal en point, l'reste de la famille s'échauffer d'un rien, et la tension est devenu insoutenable. Assez pour donner l'envie d'se perdre quelques instants dés qu'on a avisé les bouteilles d'purfeu dans le bureau d'notre père. On avait quinze ans la première fois, les deux Gryffondors qui s'cherchent un moyen d'se montrer braves - à croire qu'entrer dans le bureau interdit était assez courageux pour nous. Adolescents rebelles qui s'pensent assez bien. Et comme ca suffit pas, deux semaines plus tard, on avise plutôt un parc pas loin d'la maison où on sait qu'il y a des moldus étranges qui trainent la nuit. Y a père en voyage d'affaire, et la matriarche qui s'est invitée des amis à la maison. D't'façon j'crois que tant qu'elle peut m'ignorer ca l'arrange.
Alors quand l'soir on s'glisse avec L. entre les fenêtres pour rejoindre le Parc y a personne pour nous en empêcher. On s'retrouve avec des moldus plus âgés qui s'passe des choses qui s'foutent entre les veines - ca ressemble à des Bilywiggs mais ca bouge pas entre leurs doigts. Ca pince, ca pique - ca rentre dans votre bras pour vous faire planer. C'était la première fois, la première drogue, l'premier baiser aussi. Pas avec L. même si j'aurai cru ca possible avec tout c'qui s'passait entre nous sous l'couvert de la nuit depuis qu'on a les hormones qui brûlent. La première fois, ca s'fait dans l'parc - j'crois - j'me souviens des sensations mais ca s'trouble par l'impression de juste planer trop haut. La chute est tout aussi brutale. Et si L. semble pas s'en amouraché, ca m'rend dingue.
ODE — « Ca t'dit tenter un truc plus dur ? »  Il s'tourne vers moi avec son foutu sourire en coin, et j'crois que l'idée lui plait - tout autant qu'à moi. J'ai pu contacter quelques autres étudiants qui s'amusent à c'genre de jeu parfois à Poudlard. A des choses qui sont pas légales, qui sont dangereuses, mais ca les rend fou, dingue, et invincibles, et j'en veux toujours plus. Ca fait un mois qu'on s'retrouve le soir. Un mois que j'descends plus d'mon nuage. Et j'ai jamais senti ca, cette liberté qui s'entrave de rien d'autres que de ma propre envie d'être moi. D'être libre - ca m'fait sourire plus encore. Demain c'mon anniversaire, j'veux le fêter comme il s'doit. Et cette fois c'pas sa coke qu'on s'fout dans l'bras, c'est du venin d'Billywiggs. Chacun son truc. Cette fois y a des couleurs qui m'défoncent la gueule, autant qu'son coeur qui bat trop vite et trop fort contre le mien. Y a sa peau qui est parsemée d'gout délirantes, et ca devient dur de lui résister. Des heures durant, trop d'heure.
ODE — « Bordel, L. J'crois qu'il a crevé ! »  C'est la panique quand au réveil j'retrouve le corps d'mon amant qui est à moitié brûlant et pourtant gelée. J'sais plus - on est chez lui pas loin d'chez nous. Dans un quartier moldu, où ma jumelle m'a retrouvé quand passé midi j'suis pas revenu à la maison comme toujours. Alarmée parce que c'mon anniversaire - même si en vrai on l'fête toujours en même temps que les citrouilles.
L. — « Mais qu'est-ce que t'a foutu Ode !? C'est un moldu, Merlin, j'suis pas sûre qu'il survive à tout c'que tu lui as foutu dans la tronche ! » Elle panique, comme moi. Sauf qu'en vrai, j'ai le coeur qui bat plus vite. Pas d'peur - d'excitation. Y a l'danger, l'interdit, et c'grisant. C'trop bon - comme cette nuit toutes les sensations décuplé par milles par c'qu'on a foutu dans nos veines. On reste un moment, à s'dire qu'on a peut être le noyer dans la Tamise pour faire disparaitre les traces, quand finalement il ouvre les yeux, et qu'il crache un peu d'ce qu'on a bu hier soir.
ODE — «  Oubliette. » S'interdit d'utiliser sa magie à quinze ans - j'reçois la lettre du ministère, et j'crois que mon père règle l'affaire à coup d'argent dans la tronche du Magenmagot. Ca aide parfois d'être un sang pur - ou d'faire comme si. Oubliette - pour lui. Pas pour moi; j'crois que jamais oublier c'que ca fait d'voler.

coup d'gueule, coup d'soleil
La première fois c'est arrivé à Noël. Quinze ans, on s'retrouvait à la soirée des Black pour l'occasion. Une des dernières qu'ils donneraient dans la salle de réception du Square Grimmaurd. Il était normal qu'on s'y retrouve en famille, pour donner l'impression d'être uni. Parce que les Shackelbolt étaient à moitié Anglais, et qu'il était normal qu'ils se retrouvent avec les puissants du reste du monde - c'genre de discours m'indifféraient en vrai, tout c'que j'y voyais c'était l'bar à volonté. Depuis quelques mois y a d'nouvelles habitudes, d'nouvelles envies qui m'prennent au corps et que je refoule pas. J'refoule plus grands choses, j'ai pas la tenue des autres d'ma famille, et en tant qu'Gryffondor j'plus souvent l'envie d'rougir que de siffler ma colère comme les serpents. Ou pour m'taire, j'm'enfonce des aiguilles dans la peau, des potions luminescente dans la gueule, ou des pilules qui pétillent dans la bouche. C'fou c'qu'on peut trouver à Poudlard pour peu d'savoir chercher et à qui demander. Ca aide d'se faire appeler Shackelbolt, d'échanger du rêve contre des illusions - du vaudou qui semble trop obscure pour les anglais, poudre aux yeux lancés en faisant croire que j'vois à travers l'rideau de la réalité. J'vois que dalle, sauf la poudre qui m'monte au nez.  
Ce soir-là c'était plutôt le purfeu - pas plus que cela - pour que j'accroche le regard d'Lady Bulstrode. Y a d'l'électricité dans l'air, et pas plus d'retenu d'mon côté que du sien. Ni d'secret dans le regard de mon père qui suit chacun de mes mouvements. Quand j'bascule dans une des chambres dans la fin de soirée, avec l'corps enflammé par la perdition d'la sang pur. Qui finit par s'faire surprendre par le patriarche, un sourire victorieux sur les lèvres. Y a tout à partir de là qui est flou - j'sais pas c'qui a prit à l'adolescent que j'suis de s'être fait emporté comme ca.
MOSES — « J'vais pouvoir faire quelque chose d'toi, Ode. Finalement. » Y a dans cette fois des attentes qui m'dépassent et quand je vois que Bulstrode courbe l'échine pour pas que l'étreinte fasse scandale j'me perds un moment dans ces stratégies de sangs purs. C'était la première fois, pas la dernière. J'me retrouvais soudainement enfoncé dans la dépravation et les perditions d'ces familles qui sont à la tête du pays. Jeté en pature à mon père, comme prix ou punition. Pour ceux qui s'veulent un moment d'plaisir, qui résiste pas au corps athlétique qui appartient plus à mon frère, et aux yeux bleu foudroyant - y a mon corps qui s'vend pour ceux-là. Et ceux qui l'veulent mais l'admettent pas, que mon père veut voir courber devant lui, c'est le scandale qui risque d'les faire éclater. Ca devient un jeu - pour lui comme pour moi. Y a pas d'compassion ou de pitié, c'est la faiblesse des hommes qu'on exploite pour offrir plus d'biens à la famille. Moses monte dans la hiérarchie, et j'descends dans le déclin d'une adolescence de camés. Plus d'drogues, d'alcool, d'sexe. Plus de tout, plus rien qui reste dans ma tête que ca - l'envie toujours d'plus, de perdre, de me perdre. D'pas y penser, d'me taire. Un secret d'plus - le seul que j'garde loin d'Light. Loin d'tout le monde. L'seul truc que je partage avec mon père, c'est l'affligeante réalité qu'je suis qu'un truc qu'il vend pour plus de pouvoir. Après tout, j'suis pas l'héritier, j'suis qu'le batard.  

coup tordu, coup d'minuit
Y a tout qui tourne dans une myriade d'étoiles colorées, et des rires tonitruants de sangs purs qui s'congratulent d'être si parfaits. Encore une fête, y a toujours des foutus fêtes où tout n'est que stratégie, jeu d'pouvoir, et flirte en tout genre. D'plus en plus, ca s'passe dans un brouillard sanglant où j'ai du mal à m'souvenir la dernière fois que j'avais vraiment les pieds sur terre. Une fois encore y a l'aiguille qui m'taillade l'bras, et je me retrouve à m'sentir mieux. A respirer mieux, et à tenir toute la nuit sous l'feu des sortilèges et de la musique assourdissante. Les Rosier savent mettre les petits plats dans les grands, mais tout ce délire autour des masques d'carnaval ca m'laisse sceptique. Encore plus pour fêter l'arrivée d'l'hiver. J'sais même pas si c'est une vraie fête, sans doute pas. Sans doute juste une excuse de plus pour affichée leur richesse et s'faire respecter des autres. Et parmi tous ces visages masqués y a l'prochain consul auprès du Ministre de la magie - un rôle qu'notre père veut pour lui depuis trop longtemps pour risquer de le perdre. Sauf qu'tout le monde a ses petits secrets, et que le gars en question semble avoir un faible pour les jolis garçons. Il parait, peut être, mais j'imagine qu'on va bientôt l'savoir. Lorsqu'il y a un Elfe qui m'passe à côté, j'prends une flute de champagne rose qui m'explose sur le palais et m'envoie au septième ciel - j'plane complet, à m'demander comment je tiens encore debout. A côté d'moi y a L. L qui illumine mon ciel, m'empêche d'me perdre aux quatre vents, et qui s'doute de rien. Elle pense que je pars en chasse, comme toujours. Comme à l'école, où c'est devenue une seconde nature. A force d'partager ma couche et ma came, j'supporte plus d'être seul la nuit. Encore moins quand y a de l'orage - j'supporte pas l'bruit du tonnerre qui m'explose dans la tête pour m'rendre fou. J'peux pas, j'peux pas l'supporter.
L. — « J'te parie une dose qu'je suis la première à m'faire inviter à danser. » Joueuse - mais pas très courageuse la lionne qui rugit et m'se met à genou pour un peu plus d'poudre de fée. Poudres d'étoiles. J'opine à peine, parce qu'en réalité, j'entends plus rien du babillage de Light. J'entends plus rien - absolument rien. Y a juste deux orbes mauves. Ca m'ravage l'esprit, j'ai l'palpitant qui s'excite, et j'me mets à marcher sans savoir si ma soeur m'parle encore. Elle s'fera invitée, elle aura toutes les doses qu'elle veut - elle sait que je lui refuse jamais rien de toute façon.
Mais là j'ai l'cerveau parti en vacances, et juste ce regard. Ce foutu regard. De cette soirée j'retiens pas grand chose. Peut être parce que j'étais déjà bien perché; peut être parce que le champagne était dosée en potions d'extase. Ou peut être parce que c'était juste un foutu rêve. Et quand j'ai pris sa main, c'est sans un mot qu'elle me la accordait.
On a dansé. Longtemps.
Trop longtemps. Et à l'horizontal.
Y a pas d'mot pour le décrire. L'sexe était une constante, qui signifiait plus rien dans ma vie. C'était devenu un jeu, un objet, un outil d'manipulation. C'était tout, qui signifiait plus rien. J'laissais jamais mon coeur dans la bataille, j'laissais d'ailleurs pas grand chose. L'corps, et le coeur - j'avais le corps salit par l'ambition de mon père, et le coeur détruit par tout l'bordel que je prenais pour plus m'obliger à ressentir quoi que ce soit. Mais ce regard, ce violet intense aux paupières closes maquillées délicatement; cette bouche purpurine, rehaussé d'un gloss au gout d'miel; et ce parfum apaisant et sucré - y a pas moyen que j'oublie ca. Pas plus que les gémissements, les murmures, les déclarations insensées, les promesse d'plus. Les promesses de plus - et puis le silence.

Minuit sonne, et elle s'échappe. Princesse cachée sous l'masque du loup. Ravageuse, elle s'enfuit avec une part d'moi que je croyais perdu. Une innocence, un espoir vain, une humanité perdue. Eperdue. Minuit sonne - j'jamais crus aux contes de fée. Et quant bien même, c'est Vital le prince mortifié qu'on aurait sauvé. Pas l'batard. Y a jamais de fin heureuse pour les batards et les menteurs; pour les personnages qui se laissent briser sans s'battre, et qui préfèrent s'perdre dans la poudre de fée que de se battre sous la lumière des héros.
Minuit sonne, et elle s'échappe. Elle m'laisse dans un lit défait, dans un manoir avec une centaine d'invités dans l'autre pièce; l'esprit confus par l'orgasme et le corps ravagé par des baisers possessifs. Les marques de suçons resteront plusieurs jours après ca, et la honte viendra pas, cette fois. Ce soir-là j'rien pris pour empêcher les rêves - parce que j'avais ce foutu espoir d'la retrouver. Je l'ai retrouvé. Et elle avait pas d'nom, pas même de visage. Juste deux orbes violettes.
Minuit sonne, et elle s'échappe. J'ai oublié c'que je suis venu foutre là. J'ai oublié mon père qui aura quand même sa place, je saurais jamais comment. J'ai oublié ma soeur, qui s'est perdu dans les bras d'un autre type - un de plus. Alors qu'à côté y a notre mère qui lui passe la bague au doigt auprès de Rowle. J'ai oublié Vital qui fait la gueule et espère que personne voit qu'il aimerait être aussi défoncé que moi. J'ai oublié - j'ai tout oublié. Et elle ce qu'elle a oublié, c'est une bague. Chevalière à l'animal cornu, abandonné sur l'drap froissé. Abandonné - avec mon coeur brisé. Et l'espoir, vain, s'retrouver ma Cendrillon aux yeux irréels.




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du 10 janvier au 28 février 1979
Les sorciers vivent dans la peur, le nom Voldemort étant murmuré avec terreur, remplacé par Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom . Il est dit que ceux qui auront l'audace de dire son nom seront attaqués. Pourtant, dans les rangs des Mangemorts la révolte gronde. Beaucoup se sentent abandonnés par leur maitre et les dernières attaques échouées ne font qu'affirmer le désir de trouver un nouveau leader . Pendant ce temps, Harry lance une chasse aux Horcruxes et lève une nouvelle armée dans l'enceinte de Poudlard afin de sauver son avenir, et changer le cours de son histoire.
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